M. Bakhti BELAIB, Ministre du Commerce a reçu en date du 07 mars 2016, une délégation du Fonds Monétaire International, conduite par Monsieur Jean François DAUPHIN, Conseiller au département Moyen Orient et Asie Centrale.
Lors de cette audience, les deux parties ont passé en revue l'état des relations entre le FMI et l'Algérie à travers notamment l'examen des points ci après :
Le contexte économique actuel au vu de la baisse des prix des hydrocarbures ;
- La procédure des licences d'importation ;
- La règle du 51/49 ;
- La problématique de la concurrence dans le marché intérieur ;
- L'adhésion de l'Algérie à l'OMC ;
- La promotion des exportations hors hydrocarbures et l'équilibre de l'économie algérienne.
S'agissant des répercussions de la baisse des prix des hydrocarbures sur l'économie algérienne, le Ministre du Commerce a mis en exergue le déficit enregistré à ce jour qui a lourdement pesé sur la balance des paiements, d'où la décision de recourir à des mesures de sauvegarde, à travers notamment l'instauration du régime des licences d'importation, sans pour autant toucher aux principes de la liberté du commerce.
A cet effet, il a été clairement signifié au représentant du FMI que cette mesure qui concerne pour l'instant trois produits (ciment, rond à béton et véhicules) est en conformité avec les règles de l'OMC, tout en soulignant que ces trois produits représentent à eux seuls un pourcentage important des importations globales de l'Algérie.
Concernant l'octroi de ces licences, Monsieur le Ministre du Commerce a mis en relief les règles de transparence qui régissent cette procédure.
Par ailleurs et à la question inhérente à la règle 51/49, Monsieur le Ministre a précisé que celle-ci n'est pas une mesure contraignante à l'investissement étranger direct, sachant qu'elle pourrait encourager le partenariat dans tous les domaines d'activité, tout en précisant qu'un débat informel est actuellement engagé dans la sphère économique dans le sens de l'assouplissement de cette mesure.
Pour ce qui est du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC et tout en réaffirmant l'engagement de l'Algérie à intégrer cette Organisation, Monsieur le Ministre a néanmoins souligné que la priorité est accordée actuellement aux discussions avec l'UE dans le sens de la révision de certaines clauses de l'Accord d'Association.
Une fois ces discussions achevées, le processus d'adhésion à l'OMC sera relancé dans de bonnes conditions du fait que les blocages que connait ce processus émanaient principalement de l'Union Européenne.
A la fin de cette audience, les deux parties ont convenu de la nécessité pour l'Algérie dans la conjoncture actuelle, de libérer les potentialités de croissance et faire du secteur privé la locomotive en la matière, notamment à travers la production et la promotion des exportations, nonobstant l'importance qui devra être accordée par les pouvoirs publics au développement de la grande distribution, créneau essentiel pour garantir une concurrence dans tous les domaines d'activité.