Source aps Jeudi, 24 Septembre 2020
La Zlecaf ouvrira de larges perspectives aux opérateurs économiques algériens
ALGER-Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a affirmé, jeudi à Alger, que l'adoption de l'accord sur la Zone de Libre échange continentale africaine (Zlecaf) ouvrira de larges perspectives aux opérateurs économiques algériens et contribuera au développement de l'économie nationale.
Lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à la présentation et au débat du projet de loi relatif à l'approbation de l'accord portant création de la Zlecaf, le ministre a souligné que cet accord visait à créer un marché continental unifié des marchandises et services avec la libre circulation des hommes d'affaires et investisseurs, et l'annulation progressive des tarifs douaniers, à travers l'instauration de normes commerciales africaines communes.
L'accord permettra, en outre, de développer le commerce interafricain, à travers la coordination des échanges commerciaux et leur augmentation de 25% et l'encouragement du principe de concurrence en matière d'industrie et d'entreprises, a-t-il soutenu.
Ledit accord transformera les économies des pays africains en un marché important plus synergique qui profitera à l'intégration dans tous ses aspects et à l'exploitation collective des richesses que recèle le continent, en sus de la création d'espaces économiques internes plus importants et efficaces, ce qui conférera davantage d'efficacité à l'activité du marché africain, estime le ministre.
94% des tarifs douaniers "libéralisés" avec l'UE et la région arabe
94% des tarifs douaniers algériens "ont effectivement été libéralisés" dans le cadre de conventions signées avec l'UE et la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE), a souligné M. Rezig.
Il sera procédé, en outre, dans le cadre de la Zlecaf, à l'annulation progressive des tarifs douaniers dans le commerce interafricain à hauteur de 90% des taxes douanières sur une durée de 5 ans pour les pays en développement et 10 % pour les pays africains les moins développés, et ce à partir de janvier 2021.
Les 10 % restants représentent les produits sensibles, dont un taux de 7 % qui sera libéralisé progressivement durant 10 ans pour les pays membres en voie de développement et 3 % pour les pays membres les moins devéloppés, ce qui constitue un avantage important pour la protection du produit national.
Selon le ministre, le taux de 3 % des clauses des tarifs douaniers est exclu de la libéralisationtarifaire, soit l'équivalent de 491 tarifs.
M.Rezig a estimé que le volume des échanges commerciaux algériens avec la ZLECAF est actuellement très faible, car ne dépassant pas 3 % du total des échanges. l'Algérie occupe la 20ème place du total des pays fournisseurs du continent, soit 0,4 % du total des importations du continent africain.
Ces échanges sont effectués en grande partie avec les pays de l'Afrique du nord faisant partie de la zone arabe de libre échange.La faiblesse de ces chiffres est due au fait que la plupart des pays africains ne font pas partie des communautés économiques africaines, induisant la faiblesse de la compétitivité des produits algériens, avec des taxes douanières oscillant entre 45 et 65 %.
En dépit de ces obstacles, poursuit le ministre, les exportateurs sont intéressés par le marché africain, étant donné que les produits algériens ont investi 24 pays africains entre 2016 et 2019.
La balance commerciale entre l'Algérie et les pays africains a enregistré un saut de 78 millions de dollars en 2016 à 830 millions de dollars en 2019 (964 %).